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jeudi 3 décembre 2015

COP21 et Burden Sharing : les partis politiques flamands face à la priorité climatique



Dr Grégory Piet
Politologue, Directeur chez D&S Consultance


Je vous présentais dans mon précédent billet l’analyse des priorités politiques des partis francophones autour de l’enjeu climatique lors des élections belges 2014. Il est intéressant aujourd’hui de revenir sur ces mêmes priorités, côté flamand.

Comment, cependant, faire la part des choses entre l’événement comme la COP21 qui attire les projecteurs à lui et l’importance de l’enjeu climatique lorsqu’il est remis dans un contexte de compétition entre différents enjeux de politique publique ? Dans cette profusion d’informations et d’enjeux, nous proposons de partir de la compétition que se livrent les partis quant à leurs priorités politiques pour comprendre comment se mêlent les réalités économiques, institutionnelles, environnementales, climatiques, etc. Cela nous permet également d’entrevoir la manière dont les partis politiques (re)construisent et se réapproprient un problème publique comme celui du changement climatique.

Dans le cas de l’enjeu climatique, c’est tout à fait significatif puisque celui-ci invite à prendre la mesure d’une situation complexe avec des enjeux qui se croisent, voire qui se font concurrence. L’enjeu climatique confronte en effet les visions des partis quant à leur modèle économique, leur politique fiscale, leur politique budgétaire, leur vision énergétique pour le pays, etc. Leurs visions de l’avenir et la prise de conscience des scenarii futurs font également partie de l’équation et sont présentes en filigrane des débats actuels.

Dans cette perspective, il nous semble important de se replonger dans l’analyse des programmes électoraux de 2014 afin de comprendre la situation actuelle et la difficulté de trouver un accord sur la répartition de l’effort climatique entre les entités fédérées et fédérale eu égard des priorités politiques de chaque parti.

Groen priorise. L’Open Vld et la N-VA sont moins sensibles à l'enjeu climatique

Premièrement, si l’on se concentre sur les attentions de l’enjeu climatique dans les programmes électoraux 2014 des partis flamands (Graphe 1), nous constatons, sans surprise, que Groen (1,40% d’attention) est le parti qui énonce le plus cet enjeu (même davantage qu’Ecolo, voir billet précédent sur les partis politiques francophones). Deux autres partis suivent avec deux fois moins d’énonciation de l’enjeu climatique : sp.a (0,72%) et CD&V (0,62%). Enfin, l’Open Vld (0,30%) et la N-VA (0,27%) ferment la marche.



Deuxièmement, si nous revenons sur la hiérarchisation de la priorité climatique (Graphe 2), nous relevons que seul Groen place cet enjeu dans les premiers 50% de ses priorités politiques. C’est en soi très intéressant à souligner car il s’agit du seul parti belge (ayant au moins un représentant parlementaire) à mettre autant l’accent sur l’enjeu climatique dans un programme lors des élections 2014. Tous les autres partis flamands placent la priorité climatique beaucoup plus loin dans la hiérarchisation de leur priorité. Le sp.a situe l’enjeu climatique dans les derniers 31% de ses priorités, le CD&V dans les derniers 25% ; quant à l’Open Vld et à la N-VA, ils placent cet enjeu dans les derniers 10% de leurs priorités électorales.



Troisièmement, nous relevons des stratégies différentes de la part des partis flamands face à l’enjeu climatique (Graphe 3). Groen est le seul parti à user d’une stratégie d’accentuation sélective de l’enjeu climatique (plus la position est en haut et à droite sur le Graphe 3, plus elle est favorable à l’enjeu). En ce sens, Groen construit une large partie de son programme et de sa vision politique de l’avenir de notre société sur l’enjeu climatique. Le sp.a et le CD&V s’appuient, quant à eux, sur une stratégie de reprise de l’enjeu climatique en le soutenant sans pour autant nécessairement s’en servir dans la construction de leur modèle de société. Le sp.a se démarque toutefois quelque peu du CD&V en proposant un nouveau modèle de société dans lequel l’enjeu climatique et le développement durable, au sens large, doivent être pleinement intégrés. Enfin, l’Open Vld et la N-VA recourent à une stratégie d’évitement sur l’enjeu climatique. Si ce dernier doit être pris en considération, ces deux partis l’intègrent dans une vision de la société où la croissance, le développement économique de la Flandre et les entreprises restent leurs premières priorités.



Conclusion

En Belgique, les enjeux institutionnels et régionaux interagissent inévitablement avec l’enjeu climatique. Et l’analyse des priorités politiques nous le confirme – si cela était encore nécessaire. Il s’agit en effet des premières priorités programmatiques de la N-VA, au côté des enjeux économiques et entrepreneuriaux.

Dès lors, comme nous l’avons démontré dans le présent billet et dans le précédent, l’enjeu climatique est certes « fondamental » dans les discours par rapport à ce qu’il implique pour l’avenir de la planète, mais il s’intègre in fine dans une vision globale de l’avenir qui est propre à chaque parti politique et où la croissance, les enjeux économiques et institutionnels restent les principales priorités.

Si ce constat s’applique à la N-VA, aucun autre parti n’y échappe complètement puisque nous l’avons vu, l’enjeu climatique reste encore pour le moment un enjeu périphérique, et ce, même si ses effets sur les autres enjeux de politique publique sont de plus en plus perceptibles.

Note méthodologique 

Les programmes électoraux sont des documents volumineux qui énoncent les priorités politiques des partis que nous proposons de classer suivant une grille d’analyse reprenant quelques 261 enjeux allant de la politique fiscale à l’enjeu climatique, en passant par l’enjeu environnemental, l’asile et l’immigration, la sécurité, le terrorisme, etc.

Cette analyse s’appuie sur le logiciel Prospéro (Chateauraynaud, 2003 ; voir, par exemple, le carnet de recherche du GSPR, développeur de Prospéro, http://socioargu.hypotheses.org/ ainsi que le site dédié au logiciel Prospéro http://prosperologie.org/). Cette méthode consiste en la création de 270 répertoires thématiques reprenant l’ensemble des enjeux et politiques publiques identifiables au sein des programmes, sur base du travail préalablement effectué par Baumgartner et Jones (http://www.policyagendas.org/page/topic-codebook). Ces 261 répertoires sont constitués sur base de près de 18.000 mots et expressions permettant d’identifier et de coder automatiquement les parties d’un texte liées à l’emploi, au logement, à la mobilité, à l’économie, à la politique étrangère, etc. A ce titre, cet encodage automatique permet de mesurer les préférences et les priorités des acteurs politiques au sein de différents types de textes et de discours.

Pour mesurer l’« orientation politique », l’analyse des programmes électoraux s’appuie sur une analyse des discours et arguments des partis politiques. Sur une échelle syntaxique et informationnelle allant de -2 (« contre », « refus », « dénégation ») à +2 (« pour », « favorable », « priorité politique »), nous attribuons une valeur à chaque énoncé reprenant le thème politique analysé (en l’occurrence l’enjeu climatique pour ce billet).

Pour aller plus loin sur la méthode :

Piet, G., Dandoy, R., Jeroen, J., « Comprendre le contenu des programmes électoraux : comparaison des méthodes d’encodage automatique et manuel », Mots. Les langages du politique, 108, juillet 2015.

mardi 1 décembre 2015

COP21 : les partis politiques belges francophones face à la priorité climatique


Dr Grégory Piet
Politologue, Directeur chez D&S Consultance

La COP21 donne lieu à des prises de conscience fortes dans le chef des partis politiques belges francophones. Tous soulignent aujourd’hui l’enjeu fondamental que représente le changement climatique pour la planète et les générations futures.

Pourtant, derrière cette affirmation forte, se cachent inévitablement des interprétations très différentes et des prises de positions très nuancées concernant l’enjeu climatique. Comment dès lors séparer le caractère « fondamental » du caractère « réaliste » associé à l’enjeu climatique dans les prises de positions des partis politiques belges francophones ?

Afin de répondre à cette question, nous nous appuierons sur la théorie de la « compétition partisane sur enjeux » qui part du constat selon lequel les partis se trouvent en compétition permanente dans laquelle ils tentent, d’une part, d’imposer les enjeux qui les avantagent et, d’autre part, de défendre une vision politique et un cadrage spécifique pour ces différents enjeux.

Nous proposons donc de repartir des priorités politiques issues des programmes électoraux de 2014 afin de démontrer que les acteurs politiques ne « hiérarchisent » par nécessairement l’enjeu climatique de la même manière lorsqu’ils se présentent face à l’électeur (voir Note méthodologique).

Les Verts et la « gauche radicale » ambitionnent. La « gauche » et la « droite » nuancent

Premièrement, si nous relevons l’attention accordée à l’enjeu climatique dans les programmes électoraux de 2014 (Graphe 1), nous constatons que deux partis se détachent clairement des autres : le PTB-go ! (0,82%) et Ecolo (0,79%). Ils sont suivis par le PS (0,41%), le cdH (0,36%), le MR (0,25%), les FDF/Défi (0,10%) et le PP (0,09%).




Deuxièmement, si nous analysons où se situe l’enjeu climatique (Graphe 2) par rapport aux 261 autres enjeux de politique publique de notre grille d’analyse (voir Note méthodologique), nous constatons qu’il ne s'inscrit chez aucun parti francophone dans les premiers 50% des priorités politiques. L'enjeu climatique se place, en effet, dans les derniers 40% des priorités politiques chez Ecolo (38e priorité) ainsi que dans les derniers 30% des priorités du PTB-go! (35e priorité). L’enjeu climatique régresse encore dans les derniers 20% des priorités du PS (64e priorité), du cdH (71e priorité) et du MR (99e priorité) tandis que l'enjeu climatique est quasiment inexistant chez les FDF/Défi (133e priorité) et le PP (159e priorité) s'inscrivant dans les derniers 10% de leurs priorités respectives. On ne peut donc pas considérer que l'enjeu donne le ton dans les programmes électoraux francophones, mais les différences dans la hiérarchie des priorités restent importantes entre Ecolo et les autres partis francophones.




Troisièmement, les partis politiques francophones belges n’usent pas nécessairement de la même stratégie face à l’enjeu climatique car il peut ne pas servir leur propre intérêt électoral (Graphe 3). Le MR, le PP et les FDF/Défi, par exemple, ont principalement une stratégie d’évitement par rapport à l’enjeu climatique. Ils n’y portent pas une forte attention et ne s’engagent pas véritablement dans un soutien fort le concernant. Le PP est d’ailleurs clairement contre l’enjeu climatique et se présente directement comme climatosceptique et défavorable à toute politique climatique (plus la position d’un parti est à gauche sur le Graphe 3, plus l’orientation est défavorable). Le cdH et le PS ont, quant à eux, davantage une stratégie de reprise. Ils reprennent la thématique sans nécessairement la mettre en avant dans l’orientation politique générale de leur programme et de leur stratégie de campagne. Enfin, Ecolo et le PTB-go ! recourent à une stratégie d’accentuation sélective de l’enjeu climatique en la mettant au cœur des enjeux prioritaires de leur campagne et en lui donnant une orientation très favorable. Nous constatons d’ailleurs qu’Ecolo est beaucoup plus ambitieux que le PTB-go ! en matière climatique (plus la position d’un parti est à droite sur le Graphe 3, plus elle est favorable à l’enjeu). Dans une moindre mesure, c’est également le cas du cdH qui se montre le plus favorable à l’enjeu climatique sans pour autant lui accorder une attention politique significative.



Enfin, un point de convergence fort est identifié sur la politique internationale entre la majorité des partis. Les quatre grands partis (MR, PS, cdH, Ecolo) défendent en effet un accord contraignant à l’issue de la COP21.






Note méthodologique

Les programmes électoraux sont des documents volumineux qui énoncent les priorités politiques des partis que nous proposons de classer suivant une grille d’analyse reprenant quelques 261 enjeux allant de la politique fiscale à l’enjeu climatique, en passant par l’enjeu environnemental, l’asile et l’immigration, la sécurité, le terrorisme, etc.

Cette analyse s’appuie sur le logiciel Prospéro (Chateauraynaud, 2003 ; voir, par exemple, le carnet de recherche du GSPR, développeur de Prospéro, http://socioargu.hypotheses.org/ ainsi que le site dédié au logiciel Prospéro http://prosperologie.org/). Cette méthode consiste en la création de 270 répertoires thématiques reprenant l’ensemble des enjeux et politiques publiques identifiables au sein des programmes, sur base du travail préalablement effectué par Baumgartner et Jones (http://www.policyagendas.org/page/topic-codebook). Ces 261 répertoires sont constitués sur base de près de 18.000 mots et expressions permettant d’identifier et de coder automatiquement les parties d’un texte liées à l’emploi, au logement, à la mobilité, à l’économie, à la politique étrangère, etc. A ce titre, cet encodage automatique permet de mesurer les préférences et les priorités des acteurs politiques au sein de différents types de textes et de discours.

Pour mesurer l’« orientation politique », l’analyse des programmes électoraux s’appuie sur une analyse des discours et arguments des partis politiques. Sur une échelle syntaxique et informationnelle allant de -2 (« contre », « refus », « dénégation ») à +2 (« pour », « favorable », « priorité politique »), nous attribuons une valeur à chaque énoncé reprenant le thème politique analysé (en l’occurrence l’enjeu climatique pour ce billet).

Pour aller plus loin sur la méthode :

Piet, G., Dandoy, R., Jeroen, J., « Comprendre le contenu des programmes électoraux : comparaison des méthodes d’encodage automatique et manuel », Mots. Les langages du politique, 108, juillet 2015.


jeudi 26 novembre 2015

Le gouvernement fédéral face à la menace terroriste. Comparaison des discours de Charles Michel et de François Hollande


Grégory Piet
Politologue, Directeur de D&S Consultance

Suite aux attentats de Paris survenus le 13 novembre dernier, de nombreux chefs d’Etat ont pris position face à la menace terroriste. Les discours se sont multipliés devant les assemblées. En France, François Hollande s’est prononcé le 16 novembre devant le Congrès tandis que, en Belgique, Charles Michel présentait les mesures du gouvernement le 19 novembre devant les parlementaires fédéraux.

Pour autant, ont-ils tenu des discours similaires ou, au contraire, ont-ils voulu donner des orientations différentes, qui plus est, face à une situation différente entre la France et la Belgique ? Ces derniers jours, plusieurs débats se sont développés dans ces deux pays sur les questions sécuritaires et judiciaires (lutte contre le terrorisme, gestion des retours de Syrie, etc.), les questions de défense et de renseignements (rôle des services de renseignements, redéfinition des « ennemis », intervention militaire au Moyen-Orient, etc. ), les questions européennes (contrôle des frontières extérieures de l’Union européenne, PNR européen, etc.), les questions de modèle de vivre-ensemble, les libertés et valeurs universelles et, enfin, les questions sur les liens entre migration et groupes terroristes.

Travaillant sur les priorités politiques et les thématiques énoncées dans les discours politiques (voir la Note méthodologique ci-dessous), nous analysons les discours du Premier Ministre belge, Charles Michel, et du Président de la République française, François Hollande, afin de voir comment leurs discours s’articulent autour des priorités politiques qui sont les leurs et des réponses qu’ils formulent en matière de lutte contre le terrorisme.

Deux discours sécuritaires…

Sans surprise, la thématique politique majeure des deux discours se concentre sur la « Justice et la Sécurité ». Il s’agit de la première thématique énoncée dans les deux discours et dans des proportions assez similaires (40% dans le discours de Charles Michel et 35% dans le discours de François Hollande) (voir Tableau). Si nous décortiquons cette thématique « Justice et Sécurité », nous relevons deux points principaux de similarité entre les deux discours. Premièrement, au vu des événements, les deux chefs d’Etat insistent sur la lutte contre le terrorisme et construisent leur discours sur ce thème (15% chez Charles Michel et 14% chez François Hollande). Deuxièmement, les deux responsables politiques insistent sur l’importance des procédures judiciaires (2% du discours de part et d’autre) eu égard à l’état d’urgence et de la menace (perquisitions, assignation à résidence, déchéance de nationalité, etc.).

Sur cette thématique, enfin, des différences peuvent être relevées notamment sur la manière dont Charles Michel et François Hollande mettent en avant les forces de l’ordre (6% chez Michel contre 3% chez Hollande) et le rôle des services de renseignement (5% contre 1%). Il y a en effet un très fort soutien et une véritable insistance dans le chef du gouvernement belge à saluer le travail des policiers et des services de renseignement.

De même, le gouvernement belge implique davantage la « Justice » (Ministre de la Justice, autorité judiciaire, etc.) dans la lutte contre le terrorisme (3%) par rapport au discours du Président français où le rôle de la Justice est moins investi (1%).

… Avec des thématiques politiques associées différentes

Nous constatons, toutefois, que si les deux discours sont sécuritaires, ils ne nourrissent pas les mêmes thématiques politiques connexes. En effet, dans le discours de François Hollande, la thématique liée à la « Défense » prend une véritable importance (13%) ; ce qui n’est pas le cas dans le discours de Charles Michel qui a une analyse de la menace centrée sur le territoire national belge (5%) (voir Tableau).

Dans cette perspective, le discours de Charles Michel est, certes, à dominance sécuritaire mais il est véritablement axé sur la démocratie, les droits et les libertés des citoyens (17% de son discours) contre seulement 6% dans le discours de son homologue français. L’accent est particulièrement porté sur les Libertés de s’exprimer, de se sortir, de vivre, de circuler, etc. (8% dans le discours de Michel contre 2% chez Hollande) (voir Tableau). Le « vivre-ensemble » reste cependant central dans les deux déclarations et donne le ton des deux discours sur les libertés et la démocratie. De plus, les deux chefs d’Etat se refusent d’associer la lutte contre le terrorisme à l’immigration et les demandeurs d’asile (1% de part et d’autre) (voir Tableau). Ils insistent tous deux sur ce point afin d’éviter tous amalgames et ils le répètent dans leur déclaration respective.

Le rôle de l’Etat prend également beaucoup plus de place dans le discours de Hollande (23%) que dans le discours du gouvernement belge (11%). François Hollande insiste, en effet, longuement sur la force et la grandeur de la République tant en France que sur la scène internationale et européenne. Charles Michel, quant à lui, se tourne davantage vers la responsabilité européenne et internationale dans la lutte contre le terrorisme.

Ils se rejoignent enfin sur l’importance des rôles de la communauté internationale (8% du discours de Hollande et 6% chez Michel) et de l’Union européenne avec une plus forte insistance, dans le chef du Premier Ministre belge, sur la place de cette dernière dans la lutte contre le terrorisme et le contrôle des frontières extérieures (10% contre 7% dans le discours du Président français) (voir Tableau).


Tableau : thématiques politiques (master-codes) dans les deux discours

Michel
Hollande
Economie intérieure
2%
1%
Démocratie, Droits & Libertés
17%
6%
Santé
0%
1%
Emploi
0%
1%
Enseignement
0%
0%
Environnement
0%
0%
Politique énergétique
0%
0%
Asile & migration
1%
1%
Mobilité
2%
0%
Justice & Sécurité
40%
35%
Affaires sociales
1%
2%
Entreprises, banques et commerces
0%
0%
Défense
5%
13%
Recherche scientifique & TIC
1%
1%
Commerce extérieur
0%
0%
Affaires européennes
10%
7%
Affaires étrangères
6%
8%
Fonctionnement de l'Etat
11%
23%
Culture & loisirs
2%
0%
Politique locale & provinciale
2%
0%
Développement durable
0%
0%


Note méthodologique

Au niveau de la taille des discours, nous relevons une différence. Celui de Charles Michel fait 2.820 mots contre 4.250 mots pour celui de François Hollande. Le discours est donc relativement plus court chez le Premier Ministre belge.

Cette analyse s’appuie sur le logiciel Prospéro (Chateauraynaud, 2003 ; voir, par exemple, le carnet de recherche du GSPR, développeur de Prospéro, http://socioargu.hypotheses.org/ ainsi que le site dédié au logiciel Prospéro http://prosperologie.org/). Cette méthode consiste en la création de 270 répertoires thématiques reprenant l’ensemble des enjeux et politiques publiques identifiables au sein des programmes, sur base du travail préalablement effectué par Baumgartner et Jones (http://www.policyagendas.org/page/topic-codebook). Ces 270 répertoires sont constitués sur base de près de 18.000 mots et expressions permettant d’identifier et de coder automatiquement les parties d’un texte liées à l’emploi, au logement, à la mobilité, à l’économie, à la politique étrangère, etc. A ce titre, cet encodage automatique permet de mesurer les préférences et les priorités des acteurs politiques au sein de différents types de textes et de discours.

Pour aller plus loin sur la méthode :

Piet, G., Dandoy, R., Jeroen, J., « Comprendre le contenu des programmes électoraux : comparaison des méthodes d’encodage automatique et manuel », Mots. Les langages du politique, 108, juillet 2015.